C'était le 10 novembre, nous devions faire plusieurs photos pour promouvoir un petit poste de radio que l'on pouvait coller (grâce à un adhésif) sur le tableau de bord d'une voiture, d'un bateau ou d'un avion.
On commença par le bateau, Renaud arrivait directement de chez Castel où il avait passé la nuit. J'étais contente que mon préféré soit là, la journée commençait bien.
Il y avait bien sur un photographe très jeune dont c'était les premières photos en extérieur, et un homme qui était là pour la sécurité qui était obligatoire sur la Seine. Il s'appelait Raymond.
J'étais la seule femme de la bande, j'avais mis un foulard sur ma tête pour protéger ma coiffure, un caban et des bottes. Il y avait du soleil mais il faisait froid.
Quand nous fûmes embarqués sur le petit Hors-bord, Raymond nous dit " Vous êtes prêts", et il démarra le moteur. l'eau était sinistre et jaune car c'était l'époque des crues. Renaud me dit "Tu te rend compte, si on tombe là dedans ! Elle doit être froide."
Deux ou trois mètres après avoir démarré, quelque chose bloqua l'hélice. C'était un morceau de bois qui c'était pris dedans. Raymond essaya de relancer le moteur, mais c'était impossible. le Hors-bord dérivait, nous étions au milieu de la Seine.
Soudain, nous vîmes arriver tel un mur qui avançait inexorablement un pousseur qui avait devant deux barges collées l'une à l'autre, vides, donc hautes. le Hors-bord était tout petit à côté.
les barges sur Seine |
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