Arrivée à l’hôpital Boucicaut, les médecins me confectionnèrent un vêtement fait de bandes pour les plâtrages. Une fois que je fus déguisée en momie, enfin je me suis arrêtée de trembler.
Quand je pus demander des nouvelles de Renaud, on me répondit brutalement, que les hommes grenouilles étaient en train de draguer l'endroit où nous avions fait naufrage. Mais qu'ils n'avaient rien trouvé, même pas un corps sans vie. Je n'y croyais pas, le connaissant facétieux et joueurs, j'imaginais des situations toutes plus folles les unes que les autres, où il s'en sortait en rigolant. La mort n'était pas faite pour lui.
Quelques jours après, je fus convoquée à la brigade fluviale. Là, un inspecteur m'apprit que nous étions le 12ème naufrage de la Seine. Qu'il y avait 5 courants différents dans celle-ci, et que j'aurai pu mourir de milles morts, que Renaud n'avait pas eu la même chance. Il espérait d'ailleurs qu'il eut une hydrocution avant de passer dans les hélices du pousseur, et qu'on allait certainement retrouver son corps aux écluses de Suresnes. C'est là qu'on les retrouvaient tout le temps, mais un mois après.
Après tout ces détails horribles, tous les scénarios que j'avais échafaudé furent anéantis, et je dû faire le deuil de Renaud.
Renaud |
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