Styliste Accessoiriste

J'ai 42 ans, Comme il fallait un deuxième salaire pour l'achat de la maison de Triel, j'ai proposé à Mr Fracas le patron d'un catalogue de VPC ( pour lequel j'avais travaillé comme mannequin ) de me prendre à l'essai comme styliste accessoiriste. L'essai a duré 6 mois non payés et j'ai été prise.



Dans mon bureau chez VPC

Mon travail consistait à mettre en place le mannequin femme ou homme d'après une maquette qu'un rédacteur ou rédactrice me donnait Une fois que j'avais trouvé le lieu de la prise de vues avec le photographe, j'attribuais les modèles aux mannequins et essayais de leur donner celui qui leur aller le mieux. Ensuite je leur mettais des épingles dans le dos pour rétrécir ces modèles qui étaient toujours trop grands et enfin je les accessoirisais, c'est à dire je leur mettais des bijoux des ceintures des chaussures.

Photos pour montrer le travail qui est souvent fait à l'arrière des modèles
 

                                                     

 Pour moi physiquement c'était très dur car il fallait que j'arrange le modèle sur le mannequin et une seconde après que je sois derrière le photographe et çà pendant plusieurs pellicules quand il y avait du vent par exemple.

L'avantage était que je n'était plus obligée de me maquiller, de me faire des coiffures spéciales, je mettais des chaussures plates et n'étais plus obligée de me faire manipuler.

En extérieur c'est difficile à cause du vent qui fait voler les modèles 

                                             

La taille des mannequins avait changé, elles faisaient souvent 1,80 m et j'arrivais juste à leur cou pour leur mettre les colliers adéquates. Vu que j'avais subi tout ce qu'elles subissaient, j'étais à l'écoute de tous leur désidératas. Du coup elles m'adoraient, me gâtaient, avec des fleurs des chocolats et souvent me coinçaient entre elles quand nous faisions polaroïde pour me montrer que j'étais petite (1,70 tout de même) On riait beaucoup et tout se passait comme en famille.



Les filles sont plus grandes maintenant 

   

Je prenais de l'importance en tant que styliste et travaillait pour d'autres catalogues et photographes j'avais des responsabilités et c'est ce qui me plaisait par rapport à mon métier précédent.
 Un des photographe avec lequel j'ai le plus travaillé s'appellait Gérard Chardonnet, nous avons écumé la France entière pour trouver des endroits photographiables nous avons même fait des photos chez des trappistes qui normalement ne devaient pas parler, ce ne fut pas le cas et nous avons même pu les photographier avec leur salopettes style Courrège.

Le photographe réglait encore sa photo avec moi

                                                       

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