Préambule


jeudi 13 avril 2017

Les 3 Suisses

Les Trois Suisses.

J'ai fait ce catalogue avec le photographe Jean Huard et surtout avec son fils Jean Pierre. Contrairement à son père qui était très posé, Jean Pierre faisait ce métier en déconnant (c'est le mot adéquate) tout le temps, et il avait des assistants comme lui. L'un d'eux était mon frère Patrick, comme en plus d'être bon assistant, il était mignon, les mannequins ne se gênaient pas pour le draguer et on le prenait de temps en temps pour faire des photos.

Photo en mouvement avec mon frère
 
Il avait trouvé un métier de rêve, excepté qu'il était  avec une femme jalouse qui le lui a fait quitté plus tard. En attendant, il ne lisait pas dans l'avenir donc, avec Lionel, l'autre assistant, ils en faisaient des" vertes et des pas mûres.".  Le lieu de prédilection de Jean Pierre pour faire les photos, était Biot aux Arcades.

Les Arcades à Biot   

Nous allions chez Mimi et Dédé, le seul hôtel, restaurant, bar tabac, de ce village et nous y étions comme chez nous. On y dormait, s'y changeait, et y mangeait de la cuisine provençale faite par Mimi, à une grande table dehors à l'ombre des arcades c était le pied !

Un jour, Jean Pierre à eu l'idée de booker un mannequin sourd çà ne se voyait pas et elle était très belle.
Alors, nos deux assistants s'en sont donnés à cœur joie, ils sont arrivés derrière elle pendant les poses et lui ont fait exploser des pétards pour voir si elle n'entendait vraiment pas. A leur plus grand regret elle n'a même pas réagi. Par contre pour moi qui posait avec elle çà a été  plutôt perturbant.
 Ils y en avaient qui avaient forte affaire avec les assistants, c'étaient les coiffeurs.

Jean Pierre prenait Mod's Hair, les deux coiffeurs qui venaient, étaient les deux patrons et frères de cette affaire, Guillaume et Frédéric,  dit "Frédo".

Guillaume et Frédéric maintenant

Ils en voyaient de toutes les couleurs avec les deux affreux, comme de mettre par exemple  la tête de Frédo dans les toilettes et de tirer la chasse pour lui faire avouer quelque chose.
 Guillaume et Frédo n'étaient pas homos, et c'était mieux pour Frédo qui , avait été choisi pour faire le coiffeur de frifris, pour Lui magazine. Cela consistait à tailler en cœur, ou autre, les minous ou frifris des modèles qui posaient pour l'article charme du magazine, c'était le début du nu intégrale.
 Un autre gag que faisaient encore les deux monstres, étaient de mettre délicatement de la mousse à raser avec une bombe dans les poches des manteaux ou vestes qui étaient accrochés au porte manteaux. Ça faisait un effet bœuf quand les gens (souvent des clients) enfilaient leurs vêtements et mettaient leurs mains dans leurs poches, c'était dégouttant et ils se mettaient à hurler, au grand plaisir des deux potaches.
 A part toutes ces bêtises, les photos étaient rendues en temps et en heure  et vendaient bien tous les modèles de ce catalogue.
 Pour tous les mannequins hommes ou femmes,  c'était une joie de travailler pour Jean Pierre. Nous avions tous le même âge, nous avions démarré ensembles et grandi ensembles pour devenir des gens importants chacun dans sa spécialité. Tout çà dans la joie de vivre et la bonne humeur.



Un joli bouquet de bons mannequins


La meilleure vente pour les chemisiers

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